Les paysages viticoles habités

A chaque paysage forestier est associé un paysage viticole. 

Les paysages viticoles constituent des espaces ouverts, lumineux et habités au cœur des massifs forestiers. Ils s’implantent sur les marches successives du relief et à l’interface entre les différentes forêts. Ils illustrent la diversité et la complexité du secteur AOC des Graves en déployant toute la gamme des exploitations viticoles avec :

Les airiaux viticoles au cœur de la grande pinède

Ils forment de vastes espaces ouverts et cultivés de vignes. Ces espaces ouvrent des vues en surplomb de la forêt. Ce paysage viticole lumineux contraste avec la profondeur des futaies de pins. Les parcelles viticoles peuvent être associées ou non à de l’habitat dispersé de type « airial » (lieu-dit Batsères) typique du massif landais ou de type hameau (Manine). 

Dans ces cas, la vigne s’étend jusqu’au ras des maisons et il n’y a pas de limite entre l’espace habité et l’espace cultivé.  A proximité du lieu-dit Manine, le long de la RD 11, on relève l’amorce d’une urbanisation pavillonnaire linéaire, en décalage avec les formes bâties traditionnelles.

Les « champs viticoles aux franges de la forêt mixte »

Ce sont de larges espaces ouverts et lumineux à l’interface entre la pinède et la forêt mixte. 

Il s’y entremêle des pâturages des prairies de fauche et des parcelles de vignes. Ces espaces cultivés s’échelonnent des points bas humides, cœurs des champs viticoles, jusqu’aux zones d’habitat, points hauts à la lisière des massifs forestiers. 

L’habitat est dispersé et composé de grandes demeures et de petits hameaux (Barreyre, Le Roy, Le Bayle, Le Bourdieu, Baillet, Pitchou). 

On peut noter de manière très ponctuelle, la présence de mitage déjà ancien de l’espace agricole à proximité des hameaux traditionnels (Barreyre, Le Pessilla). Mais ces paysages agro-sylvo-viticoles complexes sont en cours de mutation. 

On observe des parcelles de vigne arrachées, des prés oubliés qui laissent place à la forêt (friche ou plantations de jeunes pins). Cette tendance à la fermeture des paysages représente un enjeu à la fois patrimonial, paysager et de cadre de vie à préserver à proximité des zones habitées.

Le vignoble préservé du coteau Des Plantes

C’est un vaste territoire viticole préservé de toute urbanisation. Il offre un horizon ininterrompu de vignes ondulant avec le relief. 

Cet horizon s’étend jusqu’aux franges forestières et il est ponctué de petits châteaux et de belles demeures. L’urbanisation met en scène le relief en s’installant sur les points hauts (Artigues, première silhouette urbaine de la commune) et les rebords des reliefs, à l’articulation à l’Est et à l’Ouest avec la forêt. 

Le secteur Ouest (Boiste) est soumis à une urbanisation pavillonnaire galopante en rupture avec un mode de vie et d’habiter qui se faisait au plus près de la vigne ou en masse compacte de hameaux. L’arrachage récent de la vigne à proximité des zones habitées du secteur Est (La Carpoula, La Couleyre), témoigne de nouveau d’une mutation en cours de ces paysages viticoles habités.

Les châteaux et grandes demeures, icônes des paysages viticoles

A la fois entité urbaine et forme d’habitat, le logis viticole de Landiras va du plus prestigieux au plus modeste. 

Les caractéristiques de cet habitat sont : sa qualité architecturale, sa taille imposante, massive dans le paysage, le traitement de ses abords dégagés à la fois pour mettre en scène la silhouette bâtie (allées plantées, jeux avec le relief) et libérer un espace scénique de seuil, cour, parc ou esplanade.

Partager cette page